LITTORAL CHARENTAIS, HORS SAISON

Note de l’auteur
Après une déambulation en images le long de la côte aquitaine - hors saison- qui a fait l’objet d’un livre et de plusieurs expositions, j’ai décidé de renouveler ma démarche avec le littoral charentais. Vaste contrée maritime que celle du département de la Charente-Maritime qui attire les touristes et aussi les poètes contemplatifs.
J’ai découvert un littoral très différent de celui du Sud-ouest, plus habité, plus marin et plus coloré. Même le ciel, toujours très présent dans l’atmosphère des bords de mer, ne ressemble à nul autre. Tantôt terne, quelquefois tourmenté, jamais insipide, il donne l’impression de piloter le promeneur. La façade atlantique de la Charente- Maritime donne à l’homme d’image beaucoup à voir. Riche de ses quatre îles, de ses carrelets qui attirent tant les photographes et qui évoquent des passerelles entre la terre et l’océan, la côte charentaise recèle une ambiance qui lui est propre.
Avec un climat moins pluvieux - rarement brumeux - que celui des côtes de Gascogne, une luminosité qui a inspiré de nombreux artistes, des couleurs des baraques traditionnelles des ostréiculteurs ou celles des constructions sur les îles, les habitants du littoral charentais vivent pour l’eau et par l’eau. C’est ce que j’ai essayé de montrer dans ces images. Non en adoptant le mode documentaire mais en favorisant celui du paysage. J’ai préféré raconter et immortaliser l’environnement et le décor, indissociables de ce territoire. Ce travail n’a rien d’exhaustif quant au choix des sites photographiés mais la façade maritime du département été représentée le plus largement possible.
Le hasard a voulu que la moitié des prises de vues aient été effectuées quelques jours précédant la tempête Xynthia et l’autre moitié deux mois plus tard.
Mais cette terrible catastrophe naturelle n’est pas le thème de cette série (qui deviendra peut-être un livre si un éditeur est intéréssé). En effet cette approche photographique veut juste témoigner de la beauté et de la poésie que le littoral charentais libère quand ses touristes sont absents.
Jean Hincker 2011